Chronique de Geneviève Morand – Tribune de Genève
Nous sommes tous entrepreneur de notre vie. Et dans nos vies aussi, il y a du changement. On souscrit à des assurances, on fait acte de prévoyance, mais savez-vous qu’au final, on ne maitrise à peine que 20% de ce qui nous arrive ? Le changement est ce qu’il y a de plus difficile au niveau personnel comme au niveau d’une organisation. Et je suis de plus en plus frappée par la similitude des processus de changement au niveau des individus comme des entreprises.
A la veille de Noël, je m’adresse plus spécifiquement à chacun de nous. Si vous êtes pleinement heureux avec votre vie actuelle, ne changez surtout rien ! Pas besoin de lire cette chronique. Par contre si vous êtes dans le doute, la résistance, la colère, la frustration, inutile de s’isoler avec sa souffrance. Surtout à la veille des Fêtes !
Noël est une période propice si on se met en lien avec la signification profonde du solstice d’hiver. Chaque année, nos anciens schémas doivent mourir pour que nous puissions nous ouvrir au neuf. Comme dans la nature, la mort précède la renaissance. Le temps comme suspendu incite au bilan et a la réflexion. Mais avant de lister nos bonnes résolutions, il s’agit de se vider pour mieux se remplir. Nous sommes trop plein. Aucun changement ne peut intervenir si une entreprise ne met pas l’innovation a l’ordre du jour de ses réunions. Désapprendre, déconstruire, mettre à plat, jouer comme une enfant avec des plots, tel est le défi. Rien ne peut arriver sans un puissant lâcher prise. Ensuite, le neuf peut germer. Le présent s’appelle le présent car c’est le véritable cadeau que nous fait la vie. C’est aussi une révolution du regard. On peut être excédé parce qu’on aimerait être ailleurs, dans une autre situation, mais on peut aussi ouvrir son cœur : ma vie je ne vais la faire ni ici ni là, mais pendant le temps que j’y suis, je m’éclate, je contribue, je participe, j’apporte de la joie et de la douceur. Et plus je donne de la joie, plus j’en reçois. Joyeux Noël !