Mue et nouvel envol pour la Muse

IMG_4948Avez-vous remarqué le Phénix de 7 mètres de long qui orne dorénavant l’arcade de la Muse, cet espace de coworking de 300 m2 au cœur de Genève ? Ce Phénix est une ouvre créative signée par deux coworkers. Ce phénix est aussi symbolique du renouveau de la Muse. Voici l’histoire.

C’est à l’automne 2015 qu’a commencé le processus de transmission de Muse Genève. Il a pu générer de l’incompréhension. Il a aussi, très vite, rimé avec opportunité d’une transformation, d’une mue, d’un nouvel envol. Le scénario préféré de la Fondation Muse pour la créativité entrepreneuriale qui a démarré ce premier espace de coworking genevois en septembre 2009 était de le transmettre à la communauté des coworkers, en collaboration et avec le soutien du bailleur. Quand on démarre un processus d’émergence, nul n’en connaît le dénouement.

C’est un processus en plusieurs étape, proches de celles du processus de deuil si bien documenté par Elisabeth Kubler Ross : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et, enfin l’acceptation. Cette partie est celle qui prend le plus de temps car elle demande à chacun de revoir son rapport au lieu, à l’autre, de modifier sa posture. Dès le moment où la communauté des coworkers s’est acceptée comme légitime et capable de relever ce défi, les choses se sont cristallisées sous forme de création d’une association.

Dans un tel processus, il ne faut jamais oublier de célébrer. Et il y a beaucoup de choses dont on peut être fier : confiance, courage et contribution de toutes et tous notamment. Ce jeudi 19 mai 2016, la Nuit de la Muse a été organisée en priorité dans le but de fêter cette transmission. Cette soirée folle a aussi permis de synergiser avec la Nuit des Bains, l’ouverture de La Muse Gueule, un nouveau restaurant de 250 m2 qui jouxte l’espace de coworking La Muse Bouge. Car la rue de la Muse vit un renouveau. Elle est en plein essor et dégage une énergie chaleureuse et créative.

Dès le 1er juin, la communauté des coworkers est en charge de l’espace. Et la fondation Muse pour la créativité entrepreneuriale va accompagner cette transition, notamment en participant au Comité consultatif. Qu’est-ce qui change ? Essentiellement, une seule chose : l’ambition du projet.

Pour la Fondation, ce projet soutenu par la République et le Canton de Genève, a eu pour but d’observer l’émergence de la classe créative et des conditions cadres atypiques aux avant-postes de l’économie. Près d’une dizaine de livres ont été édités en relation avec la Muse et une quinzaine d’études et d’articles publiés, singés par des étudiants et des chercheurs. Dans 15 jours paraîtra mon livre dont le but est de partager cette expérience de 8 années sous le titre : « Coworking : Réenchanter le travail » aux éditions Jouvence. Et Antoine Burret qui a expérimenté la Muse pendant 1 année en recherche action finalise en juin prochain sa thèse en anthropologie consacrée aux tiers-lieux. La Fondation a donc pleinement réalisé son but en créant les premiers espaces de coworking des villes de Genève et Lausanne. Précisons qu’au départ, il n’était pas évident que ce phénomène prenne un essor mondial.

L’ambition de la communauté des coworkers est, elle, très différente. Il s’agit de mettre au centre des préoccupations de cet espace la réussite des entrepreneurs et indépendants qui en font le choix. Aussi le nom évolue et passe de Muse à La Muse Bouge, car il s’agit de booster les projets de chacun.

Ce sont Emma Hoyau et Matteo Gava qui ont pris sur eux de matérialiser ce nouvel élan en l’affichant sur la double vitrine de la Muse sous forme d’un phénix géant. Le dimanche où ils l’ont peint, les gens se sont spontanément arrêté dans la rue. Certains ont applaudi, tout le monde s’est réjoui.

Le phénix, c’est l’oiseau de feu, l’oiseau qui tous les 500 ans renaît de ses cendres, purifié par l’épreuve du feu. Le phénix a aussi le pouvoir de lire dans le cœur des hommes et de déceler tous ceux dont les intentions ne sont pas pures.

Longue vie au Phénix qui sommeille en chacun de nous et qui permet, ensemble, de pouvoir l’impossible. Longue vie à La Muse Bouge qui démarre en même temps que La Muse Gueule ! Longue vie à la rue de la Muse et aux projets des coworkers qui choisiront d’y élire domicile !

Geneviève Morand, présidente de la Fondation Muse pour la créativité entrepreneuriale

Genève, le 20 mai 2016

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