Article rédigé par Christine Camporini, blogueuse @ Suisse des Talents
Tour de table des besoins des entrepreneurs sous la houlette de Pascal Meyer, entrepreneur, Loutre in Chief de Qoqa
Oui, vous avez bien lu. Loutre in Chief, pas CEO. Les tours de tables sont donc chacun animés par des entrepreneurs qui viennent amener leur expérience et aussi, leur capacité à cadrer les interventions. Nous avons donc hérité d’un specimen très original, qui n’a pas peur de casser les codes et d’aller à contre-courant des idées reçues. Son idée, avec laquelle il a fait grandir son entreprise jusqu’à employer aujourd’hui 45 personnes, c’est de la vente sur Internet. Pas à des clients. A des membres de la communauté des qoqasiens (à écrire comme on veut, paraît-il…)
D’ailleurs, si vous êtes qoqasien et que vous cherchez à manger une bonne pizza, vous pouvez contacter Qoqa, qui cherchera à vous répondre… même si ça n’a rien à voir avec le produit vendu ce jour-là sur le site de Qoqa.ch. Au fond, si j’ai bien compris,Qoqa.ch, bien qu’étant un site de vente par internet, met la relation humaine en avant… Chaque personne est unique, chaque besoin est unique, tout cela, grâce à la riche et forte personnalité de Pascal Meyer. Est-ce la clé de son succès ? Sincèrement, je le pense.
Quelques instructions nous sont données pour chaque entrepreneur en devenir ou en croissance, assis autour de la table. Présenter son projet, son besoin. On ne s’interrompt pas les uns les autres. Si c’est trop long, il faut simplement chacun peut faire des moulinets pour que la personne accélère.
Je jette un coup d’œil inquiet au Loutre in Chief, assis à côté de moi, moi qui suis chargée de recueillir quelques impressions et d’en faire un article. C’est que son parcours atypique, son succès et l’énergie qu’il dégage me rendent méfiante. Bon, on va éviter de s’éborgner, n’est-ce pas ? Pascal Meyer me rassure. L’avenir lui donnera raison, puisqu’il saura cadrer les débats en nous permettant de finir le tour de table pile-poil à l’heure, ce sans aucune violence ! Et sans blesser personne, ouf. Physiquement s’entend, car la bienveillance est quoi qu’il en soit de mise.
Autour de la table, des personnalités différentes, des projets à divers degré de maturité. Voix Libres, représentée par son responsable de la communication, Olivier Reymermier. Le besoin de Voix Libres est de repenser la communication, car Voix Libres doit réfléchir à plus large échelle. Véronique Goy Veenhuys, de la fondation Equal-Salary, lauréate l’an dernier du programme Impact-Ashoka, qui a largement profité l’an dernier de la formulation de ses besoins pour réaligner ses processus de travail. Et qui prépare un TedX talk, s’il vous plaît ! Aya Kasasa, expert international en développement et stratégie, qui cherche à trouver des relais pour vendre ou louer des robes de mariée en Afrique. Deux collaborateurs de P&TS qui s’occupent de propriété intellectuelle, gérer les inventions des clients, et son besoin serait d’avoir des idées sur l’extension de la palette de leurs services. Roland Monney enseigne la gestion d’entreprise, et organise le Congrès du management de projet les 8 et 9 avril @ UNIL.
A-t-on répondu à tous les besoins ? Sans doute pas, mais les réflexions doivent mûrir, des idées vont pouvoir germer… Les horizons des uns et des autres sont différents, mais l’enthousiasme est clairement de mise. A commencer par notre valeureux chef de table, qui a su gérer le timing sans avaler une seule goutte d’eau, puisqu’il a offert son verre d’eau à sa voisine, moi. Qui ai lâchement accepté.
Je vous le dis, Qoqa, c’est une générosité, une ouverture à l’autre et, au-delà du buzz des Porsches à 50% de leur prix, il me semble que cette attention à l’autre est la clé de son succès. Avec son humour, aussi. Peut-être doit-on tous en prendre de la graine et créer des entreprises où le profit se conjugue avec le respect et la joie de vivre ?
Christine Camporini
