Béné-volent ! Les coulisses de la Suisse des Talents

bénévolesOrganiser une Manifestation d’1/2 journée telle que la Suisse des Talents est un défi. En coulisses, ce sont 17 bénévoles indispensables à sa mise sur pied qui forment l’équipe d’organisation, qui bloguent, accueillent les participants aux entrées, assurent la technique et la logistique, prennent des photos et filment : MERCI à André, Nadia, Farah, Michaelle, Oscar, Ankh, Simon, Marc, Christine, Vanessa, Viviane, Arnaud, Isabelle, Marie-Pierre, Aude, Reginald et Besa !

L’une d’entre eux, Christine Camporini, à la plume talentueuse, a pris son crayon pour retranscrire l’ambiance des coulisses de cette journée pas comme les autres. Voici son 1er article, bravo et merci à elle !

Béné-volent !

La Suisse des Talents, avoir tous les lauréats d’un prix à l’entrepreneuriat réunis au même endroit, au même moment, Claire Gadroit, Directrice de la Fondation Muse en a réussi l’exploit et elle nous a fait rêver, nous, coworkers ou accros aux pique-nique de la Muse. Ah ça, elle a bien vendu son truc, et nous a embarqués nous, 17 bénévoles motivés et boostés par son coaching digne d’un boot camp.

Au passage, coup de chapeau à son efficace énergie. Outre les bénévoles, il fallait rassembler les lauréats, des chefs d’entreprise chevronnés, des participants intéressés, pouf, quel boulot. Il paraît qu’après l’événement, elle prend une semaine de vacances. Elle a bien mérité !

Hop hop hop, il ne fallait pas être en retard, on attendait près de 250 personnes, ça rigole pas, même si c’est drôlement marrant !

Les instructions fusent quelques jours avant. Tous habillés en noir, le badge fait, s’il vous plaît (oui mais si l’imprimante ne fonctionne pas), le badge fait, c’est tout ! Ok, ok… et surtout soyez à l’heure. Le covoiturage est organisé. En gros, les filles dans la voiture à Viviane, les garçons avec Claire. Non mais c’est quoi cette ségrégation. Je dois dire que j’ai soupçonné Claire d’user de son charisme pour avoir tous ces mâles rien que pour elle !

Geneviève Morand, notre muse à tous, est déjà partie avec un coworker (elle aussi !), enfin, peut-être que je suis mauvaise langue, je ne sais pas qui elle a pris avec elle mais elle avait aussi tout le matériel. On était prévenus : Si sur la route on trouvait une voiture dont le ventre traînait par terre, c’était forcément notre fée à nous qui tentait la montée sur Neuch avec application !

Nous voilà parties, cinq filles dans une voiture, ça cause, ça cause ! Arrivées à la gare où nous avons rendez-vous, personne. Bon. Une journée comme celle-ci sans aucun couac, c’est pas drôle, c’est sûr. Mais on va où ? Heureusement, l’école HE-Arc Neuchâtel qui nous accueille et est notre partenaire sous l’égide le la HES-SO est à deux pas.

Quelqu’un a le téléphone de Claire ? Oui, tout le monde l’a. Celui de la Muse, à Genève. Or Claire est à Neuchâtel. Une journée sans couac ne serait pas drôle, il n’y aurait pas d’article à écrire. Je me réjouis donc secrètement de cette aubaine. Donc, après avoir tenté d’appeler un coworker dont le téléphone est évidemment débranché, nous partons à la recherche d’infos de notre propre chef, guidés aussi, pour certaines d’entre nous, par la faim. Comme par exemple l’auteur de cet article. Moi, si j’ai faim, je mords. Donc il vaut mieux que je morde dans un repas que dans un autre bénévole, qui peut encore servir. Nous sommes plusieurs à être ainsi rattrapés par la nature intempestive de notre estomac. Claire, on verra. Mais où est-ce qu’on mange ??

Guidés par l’instinct de notre estomac devenu très orienté solution, et par quelques aimables étudiants que nous nous sommes retenues de mordre, nous arrivons dans la caverne d’Ali-cafétéria. Au menu, chili con carne. Ah ben ça ira, merci. Une voix derrière moi tente de me ramener à la raison. Mais il faut qu’on trouve Claire… Avec la plus parfaite mauvaise foi, je fais semblant de ne pas entendre (je ne suis capable d’être solidaire que l’estomac plein) et me retrouve avec mon chili con carne sur un plateau, ouf. Les bénévoles, c’est comme les téléphones, faut les recharger, si on veut qu’ils fonctionnent ensuite ! J’ouvre la voie, je suis suivie par d’autres. Et voilà qu’à table nous nous retrouvons, ô miracle, à une table de bénévoles mixtes. Premier constat : La ségrégation n’est pas une fatalité. Deuxième constat : Claire ne doit pas être loin. En effet, la voilà, suivie de Geneviève Morand, TGV comme d’habitude. Elle salue tout le monde avec chaleur, explique qu’elle est habillée comme pour nourrir ses lapins, qu’elle doit se changer (nous, on a plutôt l’impression qu’elle est venue à cheval, mais bon, si elle le dit) et hop, un chaleureux sourire à tous, et elle a disparu. Suivie droit derrière par un bénévole qui demande si on a vu Geneviève. Oui, elle était là. Mais elle est partie. Beep beep ! ça me rappelle un dessin animé de mon enfance !

Ensuite, nous nous retrouvons dans le hall du bâtiment 2. Qui a été rebaptisé pour l’organisation de l’événement bâtiment 1. Logique, il est plus près de la gare. Sauf que la logique neuchâteloise ne suit pas celle des genevois que nous sommes. Ce qui donne quelques échanges téléphoniques épiques. Alors, le bâtiment 2, c’est en fait celui qu’on a appelé sur le programme le bâtiment 1. Oui, sur le bâtiment, c’est marqué 2. Donc 2 c’est 1. On finit assez vite quand même par retrouver tout le monde.

Premier constat : étant donné qu’entre les deux événements, l’atelier puis la conférence, on change de bâtiment, il sera important d’avoir quelques bénévoles agents de la circulation. Autant le savoir tout de suite, plutôt que de retrouver ensuite des participants noyés dans le lac, magnifique en contrebas, de désespoir. L’histoire le dira : personne ne se perdra, personne ne se noiera. Bien au contraire !

Deuxième constat : Il y a encore du boulot avant l’arrivée des 250 participants ! Il faut préparer les kits, les badges, Claire, en bon chef d’orchestre, distribue les rôles. Alors toi, tu vas faire les kits, toi les badges, toi la circulation, toi l’accueil… Le seul truc, c’est que les deux bâtiments sont un peu éloignés l’un de l’autre. Bordés d’une magnifique vue sur le lac, certes, mais quand il reste 15 minutes pour faire 250 kits, on a intérêt de ne pas se tromper de bâtiment. On ne devrait pas vous le dire, mais plusieurs bénévoles femmes ont renoncé aux talons hauts pour survivre. Dans certaines occasions, la féminité ou la survie, il faut choisir ! Dommage que nous ne soyons pas béné-volent.

L’après-midi passe à toute vitesse, une fois les participants arrivés. Les énergies sont magnifiques, les projets sont très enthousiasmants, il se dégage une joie, une vitalité, de la couleur, on dirait que l’endroit est saupoudré de poudre de perlimpinpin.

Lorsque nous reprenons la voiture, plus tard, bien plus tard, toujours entre filles, nous sommes fatiguées mais un peu suragitées.

D’ailleurs, rentrée chez moi, impossible d’écrire mes articles, mais impossible aussi de dormir. Est-ce la Qoqaïne de Pascal Meyer, « Loutre-en-chef » du site Qoqa.ch qui a dopé l’assemblée (bon ceux qui ne connaissent pas ce site doivent se renseigner pour comprendre ce que je raconte, c’est fait exprès), en tout cas, j’ai bien en mémoire ce qu’il a dit : Allez-y, faites tout péter !

Christine Camporini

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