La courtepointière Marysa Ranzoni remporte le prix de l’artisanat 2013

0013_0Le Prix de l’Artisanat fut créé en 1991, pour mettre en évidence la richesse et la diversité de l’artisanat genevois. Décerné, depuis 1995, sous l’égide de l’Association des Communes Genevoises, il est le pendant du Prix de l’Industrie, attribué par l’Etat de Genève. Le lauréat est désigné par un jury de professionnels qui se réunissent plusieurs fois par année. Il prend en compte, outre les qualités du travail du lauréat, son engagement pour la formation de la relève et la transmission de son savoir-faire.

La courtepointière Marysa Ranzoni a remporté le 22e prix de l’Artisanat. Le 15 mai 2013, elle a été primée pour son savoir-faire reconnu et sa créativité. En outre, sa défense des valeurs du travail – que sont l’excellence, l’exigence et la passion – a aussi contribué à son succès. Cette distinction fait découvrir chaque année un métier peu connu avec son représentant le plus méritant.
Avec ses doigts de fées, Marysa Ranzoni crée des décorations d’intérieur, des meubles, des rideaux ou encore des coussins avec minutie et précision. La profession de courtepointière permet aussi la créativité, mais toujours avec le maintien d’une certaine rigueur. “Il faut savoir gui der les idées des clients et les enchanter en même temps. S’ils ne sont pas contents du résultat, je recommence”, explique la lauréate. Cette profession requiert aussi de maîtriser les techniques de fabrication et de travailler les formes, les couleurs et les matières avec goût. Enfin, il faut aussi savoir diriger son affaire avec la gestion administrative que cela implique. Quarante-cinq ans de savoir-faire
La carrière de Marysa Ranzoni commence par un apprentissage il y a 45 ans. Dès son plus jeune âge, elle voue
une passion pour la couture et embrasse la profession sans hésiter. Installée depuis 31 ans dans son atelier de Vernier, où elle crée des merveilles, elle reconnaît que le démarrage n’a pas été simple. Elle a construit sa crédibilité au fil des années, imposant sa petite affaire face aux grandes enseignes. “Au début, nous n’étions que
deux indépendantes à avoir pignon sur rue à Genève. Lors de nos visites aux biennales pour les achats de tissus, nous avions observé que les grandes maisons n’appréciaient pas notre arrivée sur le marché”, confie Marysa Ranzoni. Côté relève, elle a formé cinq apprenties. “J’ai adoré enseigner mon art à ces jeunes et ce fut une très belle période. Chacune avait sa propre manière de coudre”, se rappelle encore la courtepointière.

Un prix important pour l’économie
Depuis 1991, le prix de l’Artisanat est remis chaque année par l’Association des communes genevoises (www.acg.ch) et le Département des affaires régionales, avec le soutien de la BCGE depuis 1999.
Article repris de : http://www.bcge.ch/pdf/dialogue-ete-2013.pdf
Voir son portrait en vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=v0471GubjQc

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