Article paru le 30 septembre dans la Tribune de Genève
Il y a 10 ans, le professeur Louis Jacques Filion de HEC Montréal s’était mis dans la peau d’une fée lors d’un First co-organisé avec HEG Fribourg dans le but de libérer l’encouragement à l’entrepreneuriat. D’un coup de baguette magique, il avait proposé à l’assemblée médusée 10 propositions pour favoriser l’esprit d’entreprise. Fait marquant, toutes ces propositions ne coûtaient rien, aucun budget pharaonique en vue, juste un soupçon de créativité.
Début septembre, j’ai enseigné la créativité entrepreneuriale au Tecnologico de Monterey au Mexique, une Université pour 70’000 ingénieurs. Reprenant l’impulsion initiée par ce fameux First, voici deux propositions à partager sans modération que j’ai pu observer sur le campus de Guadalajara que je commence à bien connaître.
Savez-vous qu’au Mexique, aucun étudiant ne peut recevoir son diplôme s’il n’a pas consacré 480 heures de son temps au service de la Société ? Et ceci vaut aussi bien pour les élèves de l’école publique que des écoles privées. Ce principe est inscrit dans la loi. Les projets entrepris de concert entre étudiants et associations civiles font partie intégrante du cursus scolaire et des valeurs que souhaite transmettre l’école.
Autre point d’étonnement. Cette Université accueille aussi un gymnase de plusieurs centaines dès 15-16 ans. Au programme de la rentrée scolaire, deux priorités : maîtrise du multimédia et, en équipe, faire des propositions concrètes d’amélioration du campus. Assister à la projection de la vingtaine de films de 60 secondes réalisés par ces jeunes qui bouillonnent d’envies et d’idées est un régal ! Et voir la direction s’en inspirer tout autant.
En Suisse, les initiatives valaisannes « Apprendre à entreprendre » ou « Business Expérience » vont clairement dans ce sens. Il est temps de libérer notre créativité !
Geneviève Morand