Ne manquez pas sa prochaine venue à Genève, deux demi-journées organisées par l’École Buissonnière pour comprendre le monde d’aujourd’hui à l’éclairage du passé : « Deux renaissances, deux humanismes, deux éducations : Bataille de paradigme au cœur de la modernité occidentale : Pic de la Mirandole ou Galilée ? Paracelse ou Descartes ? »
le samedi 23 avril de 14 à 19h et le dimanche 24 avril de 9h30 à 12h30
@ Coworking Muse, 2 rue de la Muse à Plainpalais
prix : 80.- CHF (tout le weekend)
tarif spécial étudiants et AVS : 60.- CHF (tout le weekend aussi)
(en lieu et place des 20 et 21 février, et ce en raison des vacances scolaires)
La Renaissance, entre les 15ème et 17ème siècles, devrait être moins comprise comme une simple période de transition (entre les ères médiévale et moderne) que comme un moment de bifurcation. Il y a eu, en réalité, deux projets socio-culturels, deux dynamiques historiques à l’œuvre pendant cette période. Il y eut donc deux renaissances ! A gros traits, on peut dire que l’une des deux fut porteuse d’un humanisme de type « cosmique » (cf. le thème de l’homo universalis de Léonard de Vinci), pré-écologique, ouvert sur la pluralité des mondes.
L’Académie de Florence, avec Marcile Ficin, Pic de la Mirandole, fut l’un des lieux de cet humanisme. L’autre Renaissance domina et donna à l’Europe son impulsion moderne : Descartes, Newton, Galilée ont été les grands noms cet élan. Là, la perspective fut celle d’une science technicienne, d’une rationalité close, d’un réductionnisme érigé en méthode, le tout culminant avec le modèle scientiste et positiviste de la connaissance au 19ème siècle. Il n’est pas illégitime de dire que l’homme unidimensionnel (Herbert Marcuse) est la figure qui se déploie à travers ce second humanisme : un humain mutilé.
Nous ferons le point sur cette gigantesque bataille de conceptions du monde, qui se prolonge aujourd’hui, y compris sur le terrain de l’éducation.