Article paru le 16 février 2016 sur le blog de la Tribune de Genève
Le coworking à l’origine rassemble des communautés de travailleurs de la connaissance tels que programmeurs, informaticiens et Web designers. Aujourd’hui, il touche aussi commerçants, artisans, banquiers, freelancers et entrepreneurs sociaux. L’éventail est large, du travailleur autonome à la start-up, de la PME aux collaborateurs de multinationales, comme Ubuntu par exemple. Cet esprit est aussi repris par les entreprises qui transforment leurs bureaux non plus en open space, mais en espace de coworking. A Genève, les Services industriels (SIG) lancent en 2011 une réflexion sur leur avenir qui débouche sur le projet Equilibre dont une des faces visibles est le coworking en entreprise ou corpoworking. La qualité de leur analyse et de leur démarche fait qu’ils sont souvent cités en exemple, invités à donner des conférences et sollicités pour des visites de leurs locaux. Electricité de France (EDF) a d’ailleurs réalisé deux films sur leur expérience pour s’en inspirer. Dans le cas des SIG, le corpoworking va beaucoup plus loin que le simple aménagement de bureau. C’est un changement de culture profond qui anticipe la mutation.
Pourquoi les SIG deviennent-ils ainsi une référence? Parce que leur posture faite d’humilité au service de l’entreprise et de ses collaborateurs est juste. Comme le précise son directeur Christian Brunier: «Pour notre équipe, l’intelligence d’une entreprise est sa capacité d’adaptation.» Attirer les talents, intégrer les nouvelles technologies et les nouveaux usages qui en découlent et réussir dans un contexte de complexité croissante, voici les prémisses de leur réflexion entamée en 2011, ce qui leur permet d’être visionnaires en 2016. Les mots-clés: confiance et autonomie.